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A 25 ans, j’ai enfin accepté que je n’étais pas hétéro

Written by
Lysiane Sublet

A 25 ans, j’ai enfin accepté que je n’étais pas hétéro

Un article de
Lysiane Sublet

Aux yeux de toutes et tous, je suis la parfaite hétéro : je suis une femme qui n’a eu des relations amoureuses et sexuelles qu’avec des hommes. Les gens ne prennent pas vraiment la peine de me demander quelle est mon orientation sexuelle, tout le monde, ou presque, part du principe que je suis hétéro. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps que ça, ça ne me dérangeait pas plus que ça, car moi aussi je me définissais comme telle. Ça me faisait quand même à chaque fois un peu tiquer, car je sentais que quelque chose ne sonnait pas tout à fait juste.

Je parlais naturellement et sans gêne à mes ami·e·s des femmes qui s’intéressaient à moi, quand ça m’arrivait, et très souvent la réaction était la même “oui bon toi de toute façon les meufs c’est pas ton truc”. Et je ressentais à chaque fois une gêne qu’on se permette de me définir sans jamais m’avoir posé la question de si oui ou non j’aurais été intéressée.

Mais je ne l’ai jamais fait remarquer, je faisais simplement une moue accompagnée d’un vague “moui bon hmmf”.

Pareil lorsque je devais remplir des questionnaires, pour certaines études, et que dans les questions démographiques il y en avait une sur l’orientation sexuelle. Je bloquais constamment pendant plusieurs minutes, à ne pas savoir quoi répondre. Les choix, plus que limités, étaient constamment “hétérosexuel·le / homosexuel·le / bisexuel·le”. Rarement beaucoup plus de choix et jamais la possibilité de répondre qu’on ne savait pas ou qu’on n’était pas sûr·e. A chaque fois, je répondais donc que j’étais hétéro, avec un arrière-goût de frustration, car je savais que ce n’était pas complètement vrai. Il y a juste eu une fois où j’ai coché la case bisexuelle. Ça me paraissait un peu plus vrai, mais la frustration laissait place à une sensation d’imposture. Est-ce que j’avais vraiment le droit de dire ça ?

Moi, perplexe devant les questionnaires

Depuis toute petite, j’ai eu des attirances variées

*J’utilise dans ce paragraphe les termes “filles/garçons/hommes/femmes” de la manière dont je les percevais quand j’étais plus jeune. Il y a 10-15-20 ans, à l’école, tout le monde autour de moi était ancré dans des schémas de genre très binaires et ce n’est pas quelque chose que j’avais déjà remis en question.*

Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des attirances pour des garçons et pour des filles. Sauf que dans ma tête, les garçons qui m’attiraient étaient mes amoureux, tandis que les filles qui m’attiraient étaient simplement des filles que je trouvais très belles. Ayant grandi dans cette société hétéronormée, dans laquelle la seule autre catégorie qu’on “acceptait” était celle de l’homosexualité, je ne me rendais pas compte que c’était de l’attirance. J’avais des amoureux, comme toutes les autres filles, donc pourquoi me poser plus de questions que ça ? Quand j’y repense maintenant, je me rends compte à quel point j’étais fascinée par certaines filles, au point de les fixer de manière extrêmement gênante (l’homme cis hétéro aurait pu être mon patronus à l’époque). Il y avait ce truc au fond de moi qui faisait que je n’arrivais pas à détourner mon regard. Tout mon corps réagissait à la présence de certaines filles, mais je me disais simplement que je les trouvais jolies. D’ailleurs, une fois, une amie d’une des filles que je regardais beaucoup était venue me voir et m’avait plaquée contre un mur en me demandant de manière très agressive pourquoi est-ce que je n’arrêtais pas de fixer sa pote. J’avais une dizaine d’années, je n’ai pas été capable de répondre. Je savais pourquoi : je la trouvais belle. Mais je savais aussi au fond de moi que je ne pouvais pas le dire. J’avais déjà intériorisé qu’une petite fille qui trouvait belle une autre petite fille n’était pas normale aux yeux des autres.

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Puis, à l’adolescence, j’ai continué à être très attirée et amoureuse de garçons. Je n’avais pas autour de moi de filles que je trouvais “très belle”. Cependant, à chaque fois que je voyais des photos de “corps de femmes”, un peu dénudés, ou bien à la télé, je ressentais quelque chose en moi de différent, que je ne ressens pas pour le “corps des hommes”, aujourd’hui encore. Une fois de plus, j’ai rationalisé en me disant que c’était simplement une réponse physiologique de mon corps à la vision d’un corps beau. L’hétéronormativité était tellement ancrée en moi que je ne me suis même jamais posé la question de savoir si j’avais éventuellement une attirance pour les femmes.

Depuis quelques années : je me questionne, mais je refoule

Puis, vers 20 ans, j’ai commencé à ressentir ce malaise lorsqu’on partait du principe que j’étais hétéro sans même me demander. Ces dernières années, quelques personnes m’ont quand même posé la question « mais tu serais pas bi toi ? » et je n’ai jamais su quoi répondre. Je répondais simplement que je n’avais jamais rien eu avec une femme, alors que je ne pouvais pas savoir. Je vous l’accorde, ce genre de réponse aurait pu me mettre la puce à l’oreille quant à mon orientation sexuelle pas très hétéro.

Aussi, quand je parlais avec des copines hétéros, j’ai commencé à me rendre compte que mes attirances envers les femmes n’étaient absolument pas quelque chose de commun chez elles. Je pensais naïvement que toutes les femmes hétéros avaient parfois des crushs sur des femmes ou que ça leur arrivait d’être très attirées par certaines femmes. Jusqu’à ce que je comprenne que bah non, pas du tout, parce que c’est le concept même de l’hétérosexualité de n’être attiré que par le genre “opposé”.

Je me souviens d’un article destiné aux femmes,  que j’avais lu dans un magazine quand j’étais ado  (attention ça envoie du lourd) : 10 raisons pour et 10 raisons contre le fait de coucher avec une femme. Aaaaah c’est comme ça qu’on décide de son orientation sexuelle, grâce à une liste de pour et contre, déso j’avais pas bien compris !

Je commençais à comprendre petit à petit que je n’étais définitivement pas hétéro, que je ne trouvais pas les femmes “très belles” et que ce n’était pas une réponse physiologique face à des corps beaux, mais que je ressentais bel et bien de l’attirance. Sauf que j’ai été en couple avec des hommes les cinq dernières années et que je ne savais pas à qui en parler, alors j’ai refoulé mes questionnements.

Et puis, il y a une année, j’ai commencé un stage à Be You Network. Et là, je n’ai plus pu refouler quoi que ce soit. Ces questionnements sont devenus omniprésents et quotidiens, puisque je baignais à longueur de journées dans les thématiques de genre et LGBTIQ+. Et là, le sentiment d’imposture a continué à augmenter. Pouvais-je dire que je n’étais pas hétéro si, en plus de ne pas avoir eu d’expériences amoureuses et/ou sexuelles avec des femmes ou personnes queer, je n’avais jamais été confrontée à de la discrimination basée sur mon orientation sexuelle ?

Je ne me sentais donc pas du tout à l’aise et trop à l’étroit dans la case “hétéro”, mais je ne me sentais absolument pas légitime de dire appartenir à la communauté LGBTIQ+.

Durant cette période, j’avais néanmoins la chance d’être dans une relation avec un homme très ouvert et cet été, j’ai fait mon tout premier et tout petit coming-out, si on peut appeler ça comme ça. On était en festival, très alcoolisé·e·s, et je ne sais plus pour quelle raison, quand on marchait, je me suis arrêtée et je lui ai dit “tu sais, je crois que je suis pas hétéro”. Et il a eu une très belle réaction. Il m’a regardé avec plein de bienveillance, m’a souri et m’a dit “je sais”.

Après ça, j’ai pu en parler davantage avec lui et ça m’a fait beaucoup de bien. Ça ne répondait pas vraiment à mes questions, mais au moins je pouvais partager mes doutes avec quelqu’un.

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Voilà, tout en finesse comme ça. Smooooth.

Puis, au fur et à mesure, j’ai commencé à en parler autour de moi, à mes ami·e·s. Enfin, d’abord à mes amis. Je ne me suis pas trop posée de questions, je savais qu’ils étaient des personnes de confiance. Je leur ai juste dit autour d’un verre “ah ouais je me pose pas mal de questions sur mon orientation sexuelle, je suis clairement pas hétéro en fait”. Et les réactions étaient toujours assez neutres, en passant du “ah ouais ok, tu prends une autre bière sinon ?” à “ah mais je savais bien”. Bah si vous saviez déjà, vous auriez pu me faire parvenir le mémo, ça m’aurait évité bien des questionnements. 🙃

Ensuite, j’en ai parlé à mes amiEs. A ma meilleure amie pour commencer. J’ai pris plus de temps à le faire, parce qu’au fond de moi j’avais peur. Toutes mes amies ont toujours été extrêmement ouvertes et plus ou moins intéressées par les questions de genre, mais j’avais un certain blocage avec elles. Je pense que j’avais peur, au fond de moi, que la perception qu’elles avaient de la personne que je suis change. Que leurs attitudes envers moi changent. J’ai toujours été très tactile avec mes ami·e·s et je pense que j’avais peur qu’elles aient peur. Avec mes potes gars, j’avais tendance à mettre une distance, de peur qu’ils se fassent des idées, alors que là avec mes copines j’avais peur de leur inspirer une sorte de dégoût. C’était méga perturbant comme sensation. Heureusement pour moi, j’ai des copines absolument incroyables qui n’ont absolument pas changé d’attitude envers moi et qui ont traité cette information comme si je leur avais dit que je venais de me mettre au yoga.

Je ne compte pas en parler à ma famille, car je ne leur ai jamais trop parlé de ma vie amoureuse de manière générale et que je sais qu’elle serait beaucoup moins ouverte à l’idée. Je me poserai la question de le dire si un jour je suis dans une relation vraiment sérieuse avec une femme ou une personne queer, mais autrement je n’en ressens pas la nécessité pour l’instant. (Et si vous tombez sur cet article… Surprise ! 🙃)

Et puis je m’apprête à partager cette information sur le grand Internet. Des gens que je connais, des personnes proches, des personnes avec qui j’étais à l’école, à l’uni, vont le savoir en lisant cet article. J’appréhende un peu, pas les réactions, pas ce que les gens vont penser, mais le fait que tout ça devienne plus vrai parce que je l’ai partagé. Et si je m’étais fait des idées ? Et si j’étais vraiment hétéro ? Et si je me trompais ? Et si je n’avais pas la légitimité d’écrire tout ça tant que je n’avais pas eu de relation avec des personnes qui ne sont pas des hommes ? Tous ces doutes continuent de tourner dans ma tête et je décide d’y mettre un terme en écrivant cet article,

J’apprends à accepter tout ce qui fait que je suis moi, alors, voilà, c’est moi.

Ce que j’ai découvert

Ça va maintenant faire 10 ans que j’ai une vie sexuelle active (le coup de vieux…), donc je suis assez rodée à ce niveau-là et j’ai relativement confiance en mes capacités. Mais voilà, je me retrouve à bientôt 26 ans… sans expérience avec des vulves (autre que la mienne disons). J’ai la sensation d’être à nouveau vierge, de devoir réapprendre, redécouvrir. Et qu’est-ce que ça me fait peur ! Et c’est pareil pour tout ce qui se rapporte à la drague et la séduction. Je sais comment faire avec les hommes, j’ai compris les codes, mais je me retrouve à complètement douter de comment approcher une femme. A chaque fois que je me suis retrouvée dans des situations où je devais montrer à une fille qu’elle me plaisait, j’en avais des palpitations et arrivais à peine à aligner trois mots (alors que, croyez-moi, j’ai une sacrée tchatche avec les gars). Moi, la grande féministe qui refuse de faire des différenciations entre les différents genres, me retrouve à différencier ma manière d’aborder la personne qui me plait selon son genre. Oopsi.

La grande question qui me turlupine : vais-je moi aussi devoir dire adieu à ma manucure et mes ongles longs ?

La première difficulté a été de me dire que je risquais de me prendre beaucoup plus de refus de la part d’une meuf, car il y avait cette possibilité qu’elle ne soit pas intéressée par les femmes.

Je n’ai pas encore été confrontée à de telles réactions, mais j’ai hyper peur de voir du dégoût qui me serait adressé, dans les yeux de quelqu’un, à cause de mon orientation sexuelle. C’est un autre niveau que simplement “ah non désolée tu me plais pas”.

Le fait d’entrer petit à petit, et de manière tardive, dans tout cet univers, m’a permis de développer mon empathie envers les hommes hétéros. Pas les gros lourds qui ne captent pas la différence entre drague et harcèlement hein, mais ceux qui ont un peu moins confiance et qui ne savent pas vraiment comment s’y prendre. Parce que c’est vrai que je me rends compte, en tant que femme, que j’ai peur de déranger une autre femme. J’ai peur d’être le petit événement de plus de la journée qui l’emmerde, parce qu’elle aura juste été gentille et que je suis la dixième personne à avoir mal interprété son attitude envers moi.

Après, ça a aussi beaucoup baissé ma tolérance envers les sales cons qui ne se soucient pas de savoir s’ils te dérangent, qui sont là parce qu’eux ont décidé qu’ils te voulaient. Parce que même si c’est, à mon sens (ou en tout cas pour l’instant), plus difficile d’aller vers une femme, ça reste pas trop compliqué de rester dans le respect et de le faire de manière chou et bienveillante, sans être lourd·e.

Donc, aux hommes timides, sensibles, pas sûrs d’eux, angoissés à l’idée d’aller parler à une femme et de se faire rejeter, d’autant plus dans cette période de libération de la parole des femmes, où on ose maintenant beaucoup plus envoyer chier les hommes s’ils nous soûlent, je suis désolée d’avoir pu vous juger en pensant que “franchement c’est pas difficile de voir si tu plais à une meuf ou pas et de pas l’emmerder hein”. Je suis désolée, je vous comprends et vous soutiens (mais restez respectueux hein).

(Par contre les autres sans aucune considération, je vous juge toujours autant. ✌️)

Mais du coup, si je ne suis pas hétéro, qu’est-ce que je suis ?

Je me suis mille fois posé cette question quant à ma petite étiquette. Parce que j’étais dans cette période de ma vie où j’avais le besoin de me mettre dans une case, pour me comprendre et pour sentir que j’avais la légitimité d’exister telle que j’étais, moi aussi.

Cette question m’a hanté pendant des mois, mais dernièrement j’avoue que je ne me pose plus vraiment la question. J’ai fait le parallèle avec les personnes hétérosexuelles, qui n’ont jamais eu besoin de coucher avec le genre “opposé” au leur, pour savoir qu’elles étaient hétéros et à qui on n’a jamais posé des questions telles que “mais quand est-ce que t’as su ? Et comment tu peux savoir si t’as jamais essayé ?”. Je me suis dit que je n’avais donc pas besoin d’avoir eu une quelconque relation avec une personne ayant un genre autre que masculin, pour savoir que je n’étais pas hétéro. Car ce qui compte, c’est mon ressenti, c’est mon corps tout entier qui me crie que je ne suis pas DU TOUT hétéro et ce depuis toujours.

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Ouais, voilà, par exemple… Je. Ah.

Je me suis demandé si j’étais bisexuelle (attirance envers deux genres ou plus), puis pansexuelle (attirance envers tous les genres et indépendamment du genre). Plus je me suis ouverte à moi-même et à cette partie de mon identité, plus je me suis rendu compte que le genre de la personne ne semblait pas être d’une grande importance à mes yeux. Je me suis toujours basée sur un feeling pour développer quelque chose avec quelqu’un, sur ce que la personne dégageait, plus que sur son physique (bien sûr avec mes préférences, on est bien d’accord) et maintenant je me rends compte que je suis assez ouverte à tous les genres et que je laisse beaucoup plus librement mes attirances s’exprimer. J’ai pris conscience qu’autrefois, je les enfermais dans une petite boîte qu’il était préférable de ne pas trop essayer d’ouvrir.

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Moi qui mire la bisexualité et la pansexualité

Cette découverte tardive bouscule beaucoup de choses, mais j’ai de la chance

Je suis consciente de la chance que j’ai, de la chance de venir d’un pays où les diversités sexuelles tendent à être davantage acceptées, d’un pays où l’initiative pour lutter contre les discriminations basées sur l’orientation sexuelle vient d’être acceptée (bon… à 60% ça fait quand même presque 1 personne sur 2 qui n’a pas eu honte de dire qu’elle refuse que les personnes LGB aient les mêmes droits), de vivre dans une génération et dans un milieu relativement ouverts et d’être soutenue par mes proches, pour qui mon orientation sexuelle et mes expériences amoureuses et/ou sexuelles n’ont aucune importance, du moment que je suis bien avec moi-même.

Et, surtout, je pense que j’ai eu beaucoup de chance d’être attirée par les hommes et d’avoir pu vivre correctement avec ça jusqu’à maintenant. D’avoir eu la chance d’être satisfaite de mes relations avec des hommes et de ne pas avoir eu à faire face trop tôt à tous ces questionnements, alors que j’avais déjà beaucoup de choses à gérer psychologiquement. Quelque part, cette attirance m’a permis de me protéger jusqu’au moment où j’étais assez bien avec la personne que je suis, jusqu’au moment où j’étais assez construite et où j’ai eu assez confiance en moi pour assumer cette partie de mon identité. Parce que j’ai eu le temps de m’entourer de personnes bienveillantes et ouvertes, chose qui n’était pas forcément le cas lorsque j’étais plus jeune. J’ai été protégée des discriminations liées à mon orientation sexuelle jusqu’à aujourd’hui et maintenant je sais que j’aurais davantage les épaules pour les supporter, si je m’y retrouve confrontée. Et j’ai aussi la chance de me découvrir dans une époque où les ressources sur la sexualité autour de la vulve fleurissent, ce qui rassure pas mal.

Alors si toi aussi tu te poses des questions sur toi-même, que ce soit en termes d’orientation sexuelle, de genre, d’envies, de manières de vivre ou tout simplement de la personne que tu es fondamentalement…

Laisse-toi le droit d’être toi-même. Laisse-toi le droit d’exister. Tu es légitime. Même si tu ne sais pas trop, même si tu te rends compte plus tard que tu t’es trompé·e·x. Tu as le droit d’essayer, de faire des erreurs, de recommencer. Tu as le droit d’aimer qui tu veux, d’être qui tu veux.

Et tu as le devoir d’accepter les autres pour ce qu’ils·elles sont. Tu as le droit de t’éloigner des personnes toxiques dans ta vie, même si ce sont des ami·e·s proches, même si ce sont des membres de ta famille. Ce qui compte, c’est toi, ton bien-être, ta santé mentale et physique. Et n’oublie pas qu’avant d’aimer qui que ce soit, tu dois t’aimer toi-même. Pas dans une dimension narcissique qui te pousse à te mettre en avant et dénigrer les autres alors que ta confiance en toi est six pieds sous terre. T’aimer de cet amour pur et inconditionnel que tu donnes aux autres. Construis ta confiance en toi-même, construis l’amour que tu te donnes. Et ensuite, libère-toi et ose être qui tu es. Bien évidemment, pas tout le monde n’a la chance de pouvoir faire ça, nous ne sommes pas tou·te·s privilégié·e·s de la même manière, mais quoi qu’il arrive écoute-toi et aime-toi. Et si tu veux montrer au monde qui tu es réellement, je t’envoie tout mon courage et tout mon amour. Et je t’envoie aussi tout mon courage et tout mon amour si c’est trop difficile, ou trop tôt, parce que ce n’est pas grave et que tu peux déjà être fier·e·x de tout le chemin parcouru.

“Ta plus grande responsabilité est de t’aimer et de savoir que ce que tu es est suffisant.”


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